Kiosque Joséphine Baker

Joséphine Baker est née le 3 juin 1906 à Saint-Louis aux États-Unis. Femme libre, elle se maria plusieurs fois et obtint son nom de BAKER.

Partie des États-Unis due à la constriction d’une société américaine au temps fort de la ségrégation raciale, elle vint en France, pour y danser [1]. Une passion devenue, à force de labeur, un art, celui avec le chant qui l’émancipera.

Elle débuta sa carrière dans les Music Halls de Saint-Louis et de New York. À 20 ans, elle prit le bateau avec sa troupe et rejoint la France où elle devint une immense artiste. Elle inspira un vent de fraîcheur sur la scène française où elle commença à chanter son combat contre le racisme.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’Europe se déchirait dans la haine et la peur et Joséphine Baker prit le parti résolu de défendre la démocratie. Bravant tous les dangers, elle prit part à la Résistance, passant notamment des documents secrets dans ses partitions. Une femme noire issue des milieux défavorisés dans une Europe occidentale a participé à faire tomber le nazisme [2]. Et pourtant son combat n’était pas terminé, elle parcourut le monde dans sa lutte contre le racisme et la ségrégation. Elle prit notamment part au discours de Martin Luther King le 28 août 1963 par une prise de parole publique.

Jusqu’au bout, Joséphine Baker est montée sur scène. Le 10 avril 1975, elle est victime d’un AVC à Monaco, elle s’éteindra le 12 avril, à l’âge de 68 ans.

Elle représente l’idéal de liberté, d’égalité et de fraternité. La voilà éternelle en rentrant ce 30 novembre 2021 au Panthéon.

 

 


[1] Les États-Unis sont marqués par un racisme admis et codifié dans les pratiques publiques et ses institutions : c’est ce qu’on appelle la ségrégation, la séparation de fait et de droit des blancs et des noirs (avec une supériorité blanche). Ce racisme d’État est en réalité un racisme qui marque quasi toute la société américaine. Malgré le 13e et le 14e amendement, le poids de l’esclavage et ses préjugés raciaux perdurent aux États-Unis dans le mode de vie des Afro-Américains.
La France, elle, a dû abolir deux fois l’esclavage : si les préjugés raciaux sont forts dans cette France des années 20-30, ils sont nettement moins ancrés dans la société comme dans l’État, où, les textes constitutifs sont plus admis. La France est vue comme un phare de liberté occidentale et un modèle pour de nombreux pays.

 

[2] Joséphine BAKER entra d’abord dans la Résistance comme agent de liaison et de renseignement. Puis, menacée et ne voulant pas chanter pour des nazis, elle prit la direction du protectorat français du Maroc. Après le débarquement de Casablanca fin 1942, elle se joignit aux Alliés et intégra les forces de la France Libre. Elle alla sur les fronts pendant les campagnes de reconquête du Maghreb et du Levant face aux troupes italo-allemandes.

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